[^]

Pourquoi une rue Louise Michel

Pourquoi une rue Louise-Michel…

                Les hommages à mes yeux peu nombreux aux grandes figures féminines de l’histoire et ayant eu une implication locale méritaient que l’on puisse se saisir d’une opportunité.

                Louise Michel est une personne d’extraction plus que modeste (ces tristes histoires de servantes séduites par les maîtres de « grandes maisons », pas loin de chez nous…) qui a trouvé un rôle dans la Commune de Paris, en résistance populaire à la défaite contre la Prusse.  A son procès elle a été exemplaire, demandant à ses juges de « la tuer s’ils n’étaient pas des lâches » comme ils avaient fusillé Ferré, son compagnon, Roussel un militaire qui avait rejoint la Commune et cité par De Gaulle dans son discours de Montcornet (l’original !) comme étant l’image du résistant.

                Condamnée au bagne et déportée en Nouvelle Calédonie elle reprendra sa vocation d’institutrice pour alphabétiser et instruire les Kanaks, hommage pour ceci lui est rendu par plus de 190 établissements d’enseignement en France. Elle a sa station de métro à Paris ainsi que Blanqui qui était en prison à Figeac, son contemporain.

                En soutien à une grève des mineurs, à Carmaux, avec Jules Vallès, auteur Ruthénien de « L’étudiant » puis de «  l’Insurgé », elle écopera d’une peine d’un an de prison…

C’est à cette époque qu’elle adhérera aux thèses anarchistes Proudhoniennes et Fouriéristes (naissance des familistères par exemple). Elle a par ailleurs entretenu une correspondance de quinze ans avec Victor Hugo…

                Cette proposition a été qualifiée de « clivante » certes la moitié de l’humanité ce sont des hommes mais quand même…

                Si l’on est gêné par Louise peut être bien que Lucie Aubrac, d’une mémoire plus récente, mériterait cet hommage,

Jean-Pierre BIZON